COLLÈGE NATIONAL”TUDOR VLADIMIRESCU”, TG-JIU

Prof. fr. Rodica P. Calotă

                     La plus agréable expérience de ma vie est ce concours qui m’offre l’occasion d’expérimenter avec mes élèves nos aptitudes créatives, de sorte qu’on aboutisse à élaborer un produit final comme celui-ci, occasion dont je me suis emparée pour composer cette chanson qui contient les dix mots de la francophonie de l’année 2015, que voici :

 

Salut, ami, de quatre-vingts, de soixante-dix et même soixante,

Chez nous le ciel est assez jeune, chez nous les étoiles sont marrantes ;

Viens,  t’attendent, le cœur ouvert, les jours qui s’avèrent un peu  gris,

Mais je t’attends depuis des siècles, quand ils étaient tellement jolis :

Sans t’avoir vu et entendu, mon horizon compréhensible

Viendra cercler nos âmes bleuâtres d’un sentiment doux et paisible ;

Si tu viens le soir, en train, en avion ou même en navire,

Je serai là, planté pour toi, pour le mieux et pour le pire,

Si tu viendras à l’aube, je peux illuminer ton nouveau chemin

Avec ma petite lanterne, aurore que j’ai reçue  étant gamin

Et avec mon chien, car il est mon meilleur ami, on s’enfuit

Eyt tous les trois  on  passerait, en luge,  le moment  inouï(t).

Refrain

Les loups blancs sont mes ancêtres,

Tu les connaîtras peut-être,

Ils t ’aimeront du premier coup,

Avec leur grands cœurs de loup ;

Les loups blancs, les loups blancs

Ils fascinent  par leur hurlement.

 

Tu dois franchir sans réticences tout seul la Gaule cisalpine,

Pour déboucher dans ce royaume  des faucons et des aubépines ;

Ne craigne pas le vilain malheur, car t’es mon meilleur  invité

Et je t’invite voir le spectacle exquis des sérendipités :

On voit des prunes brumées mouillées par des rayons de qualité,

Ses couches apporteront  l’état douillet , quelle douce banalité

Où se blottir quand on a peur, où s’abriter quand on est triste,

Si tu ne viens quand on t’attend, viens, s’il te plaît, à l’improviste !

Tu trouveras la porte ouverte, l’arc-en-ciel comme passerelle

Et, de surcroît, au bord du seuil, des lourdes guirlandes d’hirondelles ;

On entendra, aux tièdes vêpres, les stricts  soupirs des papillons

Qui nous transformeront  en cendres dorées leur molle explosion.

Refrain

Les loups blancs sont mes ancêtres,

Tu les connaîtras peut-être,

Ils t ’aimeront du premier coup,

Avec leur grands cœurs de loup ;

Les loups blancs, les loups blancs

Ils fascinent  par leur hurlement.

 

Transis de ces petits bonheurs, on  tombe le givre sur nos âges,

On va flairer l’odeur des mots qui font  des  merveilleux ravages,

L’embaume des plats de mes ancêtres est tout à fait un présent qui

Scellera, peut-être, l’amalgame du kitsch tué par le wiki ;

Nous apprendrons à faire des courts détours, pour éviter les gros,

Orages à trous d’une rêche fortune,  les pluies qui blanchissent les os,

Qui engloutissent, parfois, et laisse désespérer les sans-abri,

On sortira cueillir leurs tendres haillons, les scintillants débris,

Il faut bâtir un nouvel ordre, il faut encore vivre nos vies,

Les  pétillantes mandragores, leur fascinante maladie;

Viens cibler le  beau loup blanc,  trésor des thraco-phrygiens,

Fêter  la zénitude d’Apollo,  des  prêtres  hyperboréens !

Refrain

Les loups blancs sont mes ancêtres,

Tu les connaîtras peut-être,

Ils t ’aimeront du premier coup,

Avec leur grands cœurs de loup ;

Les loups blancs, les loups blancs

Ils fascinent  par leur hurlement.

 

Conclusion

Pour y arriver, et malgré l’imperfection qui n’est pas du tout inutile dans l’exploitation créative d’un corpus, on a souvent connu les « affres du style », mais c’est pourtant une méthode alternative d’évaluer des qualités invisibles et inaliénables pendant une classe pédante de langues, dont le seul but serait la performance qui, depuis quelques années se dissimule, pour la langue française, de sorte à ne plus la reconnaître(interdiction de lecture :re-con-naître !)