STANCA RÎJNIȚĂ SILVANA

COLEGIUL ECONOMIC,,VIRGIL MADGEARU,,

 

 

«L’évaluation est une méthode qui permet d’évaluer un résultat et donc de connaître la valeur d’un résultat qui ne peut pas être mesuré. Elle est appliquée dans divers domaines où des résultats sont attendus mais non mesurables, par exemple, en gestion des ressources humaines, l’aptitude d’une personne à tenir un poste de travail. C’est un processus « Ex-ante » ou « Ex-post ». Avec quels mythes vivons-nous quand nous abordons l’évaluation? Nous désirons la justice, la justesse de nos décisions: le concours identique pour tous, sur tout le territoire, l’examen anonyme, le barème commun. C’est ce désir qui conditionne le nombre important de concours , c’est ce désir qui fait recommencer le concours d’agrégation si quelques étudiants arrivent en retard dans un des lieux d’examen».(wiki. univ-paris5.fr/wiki/Évaluation)

 

«Et pourtant quand il s’agit de notre évaluation dans les notes pédagogiques ou administratives, quand le ministère veut mettre en place une évaluation des études (donc des enseignants) chez les étudiants ou des établissements , alors nous sommes bien plus sceptiques sur l’utilité de cette évaluation et sur son objectivité! Ne vivons-nous pas sur ce mythe d’une évaluation „objective”, d’une évaluation qui nous a fait „intelligent” puisqu’évalué dans un concours? Depuis quelques années on multiplie les procédures pour améliorer l’évaluation: commission de barème, commission d’harmonisation, évaluation nationale , cahier de bord… D’après La théorie du système général de Jean-Louis Le Moigne :  Il faudra, tôt ou tard, passer l’objet „évaluation” au crible de ces quatre préceptes pour espérer en avoir une nouvelle modélisation ! »

 

Tout objet se définit par rapport aux intentions du modélisateur. Il ne faut jamais s’interdire de mettre en doute cette définition si, nos intentions se modifiant, la perception que nous avions de cet objet se modifie. PRÉCEPTE DE PERTINENCE

 

_______________________________________

JeanLouis LE MOIGNE”La théorie du système général théoriede la modélisation”, Collection Les CLASSIQUES DU RESEAU INTELLIGENCE DE LA COMPLEXITE, 2006. mcxapc@mcxapc.org

 

PRÉCEPTE TÉLÉOLOGIQUE

Il faut interpréter l’objet, non pas en lui-même, mais par son fonctionnement sans a priori de lois structurelles. Le modélisateur mobilise intentionnellement le fonctionnement et les ressources en vue du projet. Le projet, acte rationnel, reste un ensemble d’hypothèses mobilisées pour une fin.

 

PRÉCEPTE DE L’AGRÉGATIVITÉ

Toute représentation est délibérément partisane. Cherchez donc à faire la sélection d’ensembles tenus pour pertinents. Excluez l’illusoire objectivité d’un recensement exhaustif des éléments à considérer. Tout exercice de pédagogie comporte en lui-même ses propres contradictions. L’avantage d’une représentation spatiale de cette activité, est de permettre de montrer que ces contradictions sont simplement les tendances complémentaires qui donne aux différents termes une possibilité de définition équilibrée. Peu de processus semblent aussi « naturels » dans l’éducation que celui de l’évaluation des apprentissages, du fait de l’existence de tout un dispositif de contrôles et d’examens aux techniques toujours plus raffinées et enrichies au fur et à mesure du développement des technologies.

­­­­­­­­­­­

Schéma heuristique de l’évaluation  http://roberghe.free.fr/spip/article.php3?id_article

«Les « contrôles » ou « examens » de type sommatif rencontrés tout au long de la scolarité, auxquels on pense le plus spontanément, ne sont pas de même nature que les évaluations certificatives (concours diplômant par exemple), les évaluations pronostiques (examen d’accès ou d’orientation) ni les évaluations diagnostiques (grandes enquêtes par niveau de scolarité) sans enjeu « direct » pour l’évalué. Quant à l’évaluation formative, elle est souvent mêlée aux autres formes d’évaluation, dans la mesure où c’est son utilisation dans l’apprentissage qui la distingue. » www.calameo.com/…/000123803e3f61b3b02ec

 

­­­­          L’évaluation est un sujet particulièrement délicat car il renvoie à la question de la réussite des élèves et aux pratiques pédagogiques des enseignants. La manière dont les élèves seront évalués sera, en effet, déterminante pour leur parcours scolaire et leur orientation. C’est pourquoi, élèves et parents portent une attention toute particulière aux moments d’évaluation qui catalysent souvent les tensions, les questions et les crises.

Pour les enseignants, la pratique de l’évaluation est constante, et pourtant, le sujet reste très souvent tabou. Une des raisons de cette réticence à échanger sur cette question tient, peut-être, au fait que ce domaine renvoie à des valeurs, à une éthique professionnelle et personnelle. En effet, chacun souhaite légitimement que son évaluation soit empreinte d’équité et d’égalité. Or, les travaux de docimologie ont montré qu’intervient dans l’évaluation une part de subjectivité que l’on peut certes réduire grâce à une méthodologie rigoureuse, mais qui reste en définitive irréductible. Comment rendre alors l’évaluation la plus scientifique possible, la plus impartiale peut être un des objectifs que se fixent les équipes pédagogiques. La question est encore plus prégnante quand il s’agit d’évaluer un groupe. Que doit-on évaluer ? La production finale, le processus ? Quelle est la responsabilité de chaque élève face à une note collective ? Peut-on avoir les mêmes exigences face à tous ses élèves ? Faut-il demander plus à certains et moins à d’autres ? Comment, si c’est le cas, peut-on faire pour ne pas tomber dans des stéréotypes ? Certaines équipes se sont demandé, par exemple, s’il fallait prendre en compte le handicap d’un élève dans son évaluation, ou au contraire gommer cette différence. Un élève non-francophone peut-il être évalué de la même manière qu’un élève qui maîtrise la langue correctement ? Autant de questions que l’on trouve dans les témoignages d’équipes et qui, si elles ne sont pas toujours résolues, ont le mérite d’être posées sans détour.

Pour les enseignants, la pratique de l’évaluation est constante, et pourtant, le sujet reste très souvent tabou. Une des raisons de cette réticence à échanger sur cette question tient, peut-être, au fait que ce domaine renvoie à des valeurs, à une éthique professionnelle et personnelle. En effet, chacun souhaite légitimement que son évaluation soit empreinte d’équité et d’égalité.

Modifier son mode d’évaluation, c’est, en effet, accepter de bouleverser de nombreux éléments de sa pratique, transformer, en amont, l’apprentissage des élèves et en aval, apporter les remédiations pertinentes. Changer les pratiques d’évaluation interroge également la place des acteurs du système éducatif, leur „posture”, et même toute l’organisation des établissements. En effet, de nouvelles modalités d’évaluation s’installant davantage du côté de l’accompagnement que du simple contrôle modifient en profondeur les relations entre les élèves et leurs professeurs. Cela amène également à regarder autrement les élèves. Les composantes de l’évaluation dépendent tout d’abord du type d’enseignement envisagé. Selon la bibliographie de spécialité , l’évaluation prend en compte :

  • la compétence linguistique ou grammaticale qui vise le respect des règles formelles et la capacité d’utiliser les formes linguistiques de la langue étrangère au niveau de la proposition (phonologie, morphologie, lexique, syntaxe);
  • la compétence stratégique qui comprend des techniques verbales – questions ou consignes à

l’interlocuteur pour mieux comprendre son message, recours à des aides du type: les paraphrases, les analogies, les hypothèses, etc. Ou non verbales – emploi de gestes, la mimique, etc., donc divers moyens compensatoires pour maintenir la communication ;

  • la compétence référentielle qui évalue la connaissance et la maîtrise du domaine de référence par l’adéquation au sujet traité et à la précision de l’expression ;
  • la compétence sociolinguistique et socioculturelle qui contrôle le respect des règles régissant la parole en situation – prise en compte de l’adéquation des intentions de communication, de l’intelligibilité du message, de l’adaptation du discours à tous les paramètres de la situation de communication ;
  • la compétence discursive prend en compte les types de discours, les règles de cohérence et de cohésion, donc le respect des règles régissant la langue au niveau du “texte”.

 

  • JeanLouis LE MOIGNE”La théorie du système général théoriede la modélisation”, publication de l’édition 1994. Nouvelle présentation, 2006.
  • education.fr/innovation.„Évaluer autrement”,mai, 2005